Préambule
La gestion des champs IPTC est aujourd’hui largement répandue. La plupart des logiciels savent lire ou modifier ces informations. Alors pourquoi se poser des questions sur l’utilisation de ces champs?
- Le modèle modèle IPTC Standard a été élaboré pour un usage professionnel, principalement orienté presse et journalisme. Pour un usage privé, tous les champs ne sont pas forcement utiles.
- Les logiciels n’implémentent pas tous la norme de la même façon! Pour rester indépendant des logiciels, il faut rester au plus prêt de la norme, tout en faisant des compromis (minimum) avec les logiciels actuels.
Objectif
Avec IPTC, nous disposons donc d’un modèle de données suffisant pour indexer correctement nos photos.
Il reste à définir comment utiliser le modèle. L’objectif est donc de répondre aux deux questions: quels champs utilise-t-on? Et comment les utilisent-on?
Globalement, je souhaite indexer mes photos selon 5 axes :
- Une description géographique,
- Une description temporelle,
- Qui est sur la photo?
- Le type de contenu
- Une évaluation qualitative.
Les quatre premiers axes permettent de répondre aux questions: qui, quoi, quand, où? Le dernier axe est expliqué un peu plus bas.
Description géographique
Cette axe d’indexation se comprend facilement. L’objectif est de décrire la localisation géographique de la photo. Pour faciliter les recherches, l’idéal est d’avoir plusieurs indications avec des niveaux de détails différents. Par exemple: Martinique / Sainte-Luce / Maison des parents
, ou Vendée / La Rochelle / Plage
.
Personnellement, je pense que la géolocalisation GPS des lieux n’a pas d’intérêt, car d’une part, nous ne faisons pas de recherche avec des coordonnées GPS, et d’autre part, si les coordonnées GPS sont “traduites” par un logiciel, nous dépendons du logiciel en question.
Il est inutile, voir contre productif de fournir trop de détail: donner une adresse, ou un nom de lieu, rendra potentiellement la recherche plus compliquée. Utiliser Plage, autorisera une recherche générique, alors qu’indiquer Anse Michel, ou Les Salines suppose que l’on se souvienne d’abord, d’où les photos ont êté prises.
Une classification à 3 niveaux, avec un niveau de détail raisonnable, ouvre des possibilités intéressantes de recherche, en combinant les champs. Par exemple: Martinique / Plage
, nous donnera un premier groupe de photos que l’on pourra ensuite réduire avec un critère supplémentaire.
Description temporelle
Même si les photos contiennent la date de prise de vue, il est toujours plus pratique de retrouver des photos à partir d’une description des circonstances de la prise de vue. C’est ce que j’appelle la description temporelle. Nous pourrions avoir des choses du type « Vacances Martinique 2008 », « Mariage Nicolas », ou « Naissance Charline », …
L’idée est donc de décrire l’évènement plus qu’une date précise: pour trouver une photo, on se souviendra qu’il s’agit d’un anniversaire, d’un mariage, de vacances, mais nous ne nous souviendrons pas de la date précise.
Lorsque les circonstances s’étalent dans le temps, l’idéal est de décomposer cette description: période et évènement. Par exemple: Vacances Martinique 2008 / Visite de Saint Pierre. Une description plus précise me semble inutile.
Description des personnes
Cette classification est assez logique également, surtout lorsqu’il s’agit de photos de famille. Il s’agit d’établir la liste des personnes figurant sur les photos. La reconnaissance des visages qu’offrent beaucoup de logiciels aujourd’hui, accèlere considérablement la configuration de ces tags.
Le type de contenu
Même en combinant les critères de recherche de lieu et de temps, le nombre de photos obtenues peut rester important. Une recherche sur des critères comme Vacances 2008 / Vendée
aboutira à un mélange hétéroclite de photos familiales, de paysage, de scènes urbaines …
Pour cibler un peu plus les recherches, nous pouvons ajouter un type de contenu: paysage, photo de groupe, photo de nuit, urbain, portrait, …
Évaluation qualitative
Mon système d’évaluation / notation] me permet d’identifier les photos que je considère comme candidates au développement ou à l’agrandissement.
En gros, toutes les photos retenues, et stockées on une note “standard”. Les photos qui sortent du lot, qui reviennent souvent dans les sélections, ou qui ont déjà été utilisées plusieurs fois, sont notées de façon particulière. De cette façon, elles peuvent être retrouvées facilement.
Élaboration du modèle
Le standard IPTC contient un très grand nombre de champs. La question a se poser est donc: quel champ peut-on / doit-on utiliser?
Pour la sélection de ces champs, il est important de veiller à deux points:
- Comment le logiciel gère ces informations,
- Ou ces informations sont stockées.
Pour la localisation géographique, les choses sont relativement simples: nous disposons des 4 champs IPTC, Location, City, Province/state, Country
et Country Code
.
Le nombre et l’intitulé des champs sont suffisants pour localiser efficacement les photos. Dans le champ Région
, je code le département lorsqu’il s’agit d’une photo prise en France.
Pour le type de contenu, IPTC dispose des champs nécessaires: le champ scene code
correspond exactement à la définition du type de contenu. Le site IPTC.org fournit également une liste de valeurs « standardisées ». Nous pouvons utiliser cette liste, mais pour simplifier, nous pouvons également constituer notre propre liste.
Reste à gérer la description temporelle, les personnes figurant sur la photo, et l’évaluation.
Les champs restant à notre disposition ne sont plus très nombreux. Nous avons Intellectual genre, Title, Headline, Description, Keywords, Instructions
et Subject Code
.
Intellectual genre
et Subject Code
ont des rôles précis et sont nomenclaturés. Les listes de valeurs possibles sont assez longues, et correspondent à un vocabulaire journalistique. Ils ne sont donc pas réellement utilisables, à moins de les détourner de leur rôle.
Les champs restants, Title, Headline, Description, Keywords, Instructions
sont des champs descriptifs et sont libres.
Le choix s’est donc porté sur les champs
Headline
pour la description temporelle,keywords
pour la liste des personnes présentes sur la photo,Instructions
pour conserver la note donnée à la photo.
Complément lié aux droits d’utilisation
Je ne cherche absolument pas à monnayer mes photos (j’estime qu’elles ne sont pas d’une qualité suffisante), mais je n’apprécierais pas que quelqu’un « se fasse de l’argent » avec le résultat de mon travail.
Même si cela n’empêchera pas la copie, je marque les photos, en complétant les champs IPTC Creator, Creator Country, Creator email address, Copyright Notice, Rights Usage Terms
.
Résumé
Voici la liste des champs que j’utilise:
Description de l’image | ||
---|---|---|
Attention, existe déjà dans les champs EXIF | ||
Trop complexe à utiliser, et peu adapté à un usage personnel | ||
Scene code | Scene | Utilisation de la liste standard, en ajoutant éventuellement quelques valeurs |
Sublocation / Location | Lieu / Emplacement | – |
City | Ville | – |
Province or State | Région | Si c’est en France, je mets le département |
Country | Pays | – |
Country code | Code du pays | 2 à 3 caractères. Les codes sont normalisés – ISO 3160 |
Description du contenu | ||
---|---|---|
Headline | Sous-Titre | Information temporelle. Période, évènement. La période est facultative. |
Description | Description | Description de la photo |
keywords | Mots-Clés | Liste des personnes figurant sur la photo |
Trop lourd à utiliser | ||
Inutile dans le cas d’un usage par un particulier |
Status | ||
---|---|---|
Title | Titre principal | Brève description de la photo |
– | ||
Instructions | Instructions | Evaluation / Note de la photo (voir Processus d’évaluation) |
– | ||
– | ||
Copyright Notice | Mentions légales | Copyright © – 2008 – Emmanuel GEORJON |
Rights Usage Terms | Conditions d’utilisation | License Creative Commons BY-NC-SA |
Contact | ||
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Creator | Créateur | Mon nom |
– | ||
Pas trop utile pour un particulier. | ||
Web URL(s) | Adresse Internet | Adresse de ce blog |
Conclusion
Ces conventions peuvent sembler lourdes et complexes à gérer. Avec un peu d’habitude, et grâce à l’ergonomie des logiciels, il est aisé de « tagger » de grande quantité de photos en quelques minutes.
Pour un marquage efficace
- Pensez à traiter les photos par lot: le marquage individuel ne se justifie pas la plupart du temps.
- Dans le même esprit, utilisez les fonctions de « modèles » lorsqu’elles existent. Elles permettent de remplir en 1 clic, les champs du type
Creator
,Rights Usage Terms
, … - Ne descendez pas trop dans les détails!
- Restreignez vos listes de choix: plus elles seront importantes, plus les recherches ultérieures seront fastidieuses,
- Essayez de vous mettre à la place de celui fera la recherche.
Les conventions définies dans cet article respectent le modèle IPTC, tout en restant compatibles avec la plupart des logiciels actuels. J’ai fait quelques tests avec le panneau XMP de PhotoShop, avec XnView, IrFanView, avec la boîte de propriétés de Windows, je retrouve à chaque fois, toutes les valeurs saisies.
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